• La consultation :

    « Docteur, j’ai l’air triste! » ou « on me dit que j’ai l’air fatigué alors que je ne le suis pas ! », dit la patiente qui, joignant le geste à la parole, tire sur ses tempes et pratique un « lifting digital ».

    Ces phrases et ce geste annoncent clairement au médecin esthétique qu’un affaissement du visage commence à perturber la physionomie de sa patiente, même si sa demande est celle d’un comblement de ride ou de sillon par une injection volumatrice.



  • Cet affaissement doit être évalué et comparé aux trois autres signes de vieillissement (perte de volume, crispation musculaire, et affaiblissement cutané superficiel). Pour suivre un déroulement logique, le traitement doit se faire en priorité sur l’élément le plus détérioré.
    L’injection d’un produit pour augmenter le volume (l’acide hyaluronique par exemple), est très fréquemment pratiquée en médecine esthétique, parfois de manière abusive, et prétendre rajeunir un visage uniquement par l’apport de volume expose à des résultas très inesthétiques, avec des aspects lunaires et standardisés peu convaincants, pour ne pas dire fort laids. Il y a donc un temps pour le comblement, à distinguer absolument du temps pour le réhaussement qui était le temps du lifting chirurgical avant l’arrivée des fils.
    Le médecin esthétique doit vérifier que la peau de sa patiente est apte à être traitée par la technique des fils, pour laquelle il n’existe pas de contre-indication formelle, les fils permanents étant des implants neutres pouvant s’enlever si nécessaire.
    Si la patiente désire voir des résultats pour se convaincre, l’idéal est de pouvoir montrer des photos de patientes traitées qui ont donné leur autorisation, en s’attachant à analyser les similitudes d’affaissement et de résultat.
    Le recours à un logiciel de simulation pour anticiper le résultat présente un caractère toujours miraculeux qui nous paraît dépasser les limites de l’information honnête. Nous ne le conseillons donc pas aux praticiens formés par la SOMEREFs.
    Le médecin esthétique doit enfin s’assurer que sa patiente a des attentes réalistes de ce traitement, qu’elle en a compris les tenants et les aboutissants, et que sa motivation est suffisamment forte pour qu’elle supporte les fréquentes gênes de la semaine qui suit le traitement.
    Des explications claires sont essentielles à cette information et un dossier sera fourni en fin de consultation.
    Il comporte obligatoirement un devis ainsi qu’un questionnaire médical, qui permettra de considérer d’éventuelles pathologies personnelles avec une attention particulière.
    Munie de ce dossier, la patiente prendra le temps de la réflexion et ne s’orientera vers sa décision de faire une intervention que si elle est en mesure de donner sa confiance à ce praticien. Si ce n’est pas le cas, elle doit s’abstenir ou reporter sa décision.

     

     

  • L’implantation :

    Le contexte médical (ou chirurgical) dans lequel sont implantés les fils est important, puisqu’il doit donner aux patients les meilleures garanties de sécurité, sans pour autant qu’elles soient aussi contraignantes que l’utilisation d’un bloc opératoire, qui ne se justifie nullement pour l’implantation de fils sous anesthésie locale.


  • Un local dédié, un éclairage parfait, une stérilisation aux normes et du matériel jetable pour l’asepsie du patient et des soignants sont la règle pour ce niveau de pratique.
    L’intervention se fait sous anesthésie locale, parfois sous sédatif associé si le patient est inquiet.
    Les fils mixtes SILHOUETTE SUTURE® sont plutôt posés sous neuroleptanalgésie, donc sous contrôle d’un anesthésiste, ce qui augmente et le risque et le coût de l’opération. Il faut convenir qu’ils ont été présentés plutôt aux chirurgiens, dans la culture desquels anesthésie générale et lifting sont liés.
    L’implantation se fait ensuite avec précision, zone par zone, en suivant les dessins préalablement faits sur un patient assis , et sa durée peut varier d’une ½ heure à 2 heures selon l’ampleur de l’affaissement et surtout celle du projet thérapeutique.
    La phase de réglage de tension et de symétrie doit être rigoureuse et jamais hâtive.

    Tous les éléments de l'intervention sont consignés sur des fiches spécifiques qui permettent de s'assurer de la traçabilité des fils et de mémoriser d'éventuelles particularités d'implantation propres aux patients. Elles sont très utiles en cas de retension après quelques années, ou pour éclairer un nouveau praticien.

     
     

     

     
  • LES SUITES DE L'INTERVENTION : La première semaine.

    Les fils s’implantent avec des aiguilles à pointe mousse, très peu agressives, donc peu traumatisantes pour les tissus. Il n’empêche que quelques troubles tout à fait normaux peuvent se voir après l’intervention.

    Des ecchymoses sont fréquentes, ainsi que des oedèmes chez les patients prédisposés et chez ceux qui ne se seraient pas reposés pendant la première journée. Un traitement préventif et un drainage lymphatique postopératoire les fera disparaître.
    Des douleurs, plutôt semblables à des tensions, sont ressenties parfois fortement durant les premiers jours.
    L’usage d’antalgiques et d’anti-inflammatoires est possible, mais certains patients n’en ont pas besoin.





    Un aspect tracté du visage, inquiétant pour certains patients sensibles, peut être visible quelques jours, surtout sur les peaux fines.
    En général, la patiente est visible après une semaine, même si c’est au prix d’un maquillage un peu plus chargé pendant quelques jours.

     




     

     

  • Les aiguilles très coupantes des implantations anciennes ont été remplacées par des aiguilles à pointe mousse (non coupante), atraumatiques, qui, lorsqu’elles sont passées dans l’hypoderme, sont parmi les outils les moins agressifs pour travailler sous la peau. Le scalpel, outil emblématique du chirurgien, n’est pas utilisé dans cette technique.
    Il est utile d’ajouter à l’anesthésique local (lidocaïne) un produit diminuant le diamètre des vaisseaux (adrénaline), afin de minimiser encore les risques d’ecchymoses. Anesthésier les seuls points d’entrée et de sortie des fils plutôt que tout leur trajet peut donner des suites un peu plus longues.
    Le passe-boucle qui permet de rejoindre les fils des tempes jusqu’au sommet du crâne dans la technique EASYLIFT®, n’est pas coupant et glisse sous la peau puis le cuir chevelu sans les blesser.

    Les ecchymoses,
    d’importance très variable, restent le symptôme le plus fréquent dans les suites d’une implantation, et sont très liées à la facilité qu’a le patient à en présenter. La localisation des implants est également déterminante, toute la région péri-orbitaire étant susceptible de saigner plus facilement.

    Les oedèmes,
    parfois notables aux paupières supérieures et inférieures, sont eux aussi l’apanage de patients prédisposés.
    Ils peuvent être prévenus en partie par un traitement adapté (corticoïde) et leur résorption accélérée par des drainages lymphatiques manuels.

    Les douleurs, plutôt perçues avec les nouveaux fils comme de fortes tensions , sont elles aussi très variablement ressenties.
    Elles peuvent être pénibles pendant 3 à 7 jours, s’améliorant avec la position allongée, s’estompant totalement en quelques semaines dans l’immense majorité des cas. Elles sont généralement bien maîtrisées par de simples antalgiques. Elles persistent parfois, souvent en un seul point, et une petite manœuvre locale permet de les éliminer.
    L’obligation de changer le fil pour cause de douleur persistante est devenue absolument exceptionnelle.
    Les fils les plus récents génèrent beaucoup moins de douleurs que leurs prédécesseurs, que ce soit à court ou long terme après l’implantation. La zone temporale est celle ou l’on trouve le plus de sensibilité au toucher,
    même sur le plus long terme..





    L’aspect tracté
    est assez typique de cette technique et peut être visible pendant quelques jours, plus rarement quelques semaines, si la peau est faible ou très affaissée. Il surprend souvent les patients, qui craignent de le voir persister. Il est en fait nécessaire pendant quelques jours chez les patients dont la peau est fine, puisqu’un léger relâchement qu’il faut anticiper va s’opérer dans les jours suivant l’intervention.

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